Test – Legend of Heroes Sen no Kiseki

SnK a

Je suis complètement nouveau dans la série Legend of Heroes. C’est donc avec un œil neuf que j’aborde ce Sen no Kiseki (SnK), premier épisode de la série sur PSVita et premier épisode en 3D.

SnK

De ce que je sais, les Legend of Heroes ont toujours tourné autour d’intrigues politico-militaires, à la manière d’un Final Fantasy Type-0. C’est clairement le cas ici : jeune étudiant de son état, Rean est sélectionné pour faire son cursus dans la prestigieuse académie militaire de Thors. Et comme il a un peu de talent, il est directement intégré dans le groupe d’élite. Formé d’étudiants d’horizons et origines diverses, la «classe 7» va en plus de son cursus se voir lancé malgré lui dans des missions de sécurité nationale, ainsi que dans une confrontation avec un mal ancien.

1 gumi

Ca c’est sur le papier. En pratique, ce jeu, il a des gros problèmes de rythme. L’aventure alterne systématiquement phases scolaires et entraînement sur le terrain. La partie scolaire d’abord. C’est ce que j’ai aimé dans ce jeu, car les quêtes concernées sont relativement variées et ne manquent pas d’humour. Mais surtout, c’est l’ambiance de l’école qui fait de SnK un RPG à part : il y a des dizaines de PNJs qui ont tous un petit background et une personnalité propre que l’ont découvre au fur et à mesure des quêtes et des anecdotes les concernant. C’est très semblable à l’univers de Harry Potter, et en cela ça m’a très agréablement surpris.

Alisa horse

On en arrive aux sorties «terrain». Et là, c’est déjà nettement moins passionnant… Les ¾ de l’histoire manquent vraiment d’un fil rouge propre à lancer le joueur dans l’aventure. Sans compter que les dialogues sont souvent trop longs vu leur caractère parfois clairement anectodique, en plus d’êtres atrocement complexes (je joue en import depuis 6-7 ans maintenant, mais là, j’ai souffert le martyre). Le jeu évoque énormément de problèmes géopolitiques (taxes, tensions à la frontière, course aux armements, rivalité entre aristocrates et simples citoyens, etc.) et l’univers inspiré des années trente est riche et bien fichu. Il y a un parallélisme saisissant avec l’entre-deux-guerres, particulièrement dans l’architecture des villes, l’organisation de la société (remarquez la présence de deux polices opposées, cause majeure de nombre d’évènements tragiques des années trente), et l’état de la technologie. S’il n’était pas une fiction, Sen no Kiseki serait un bon jeu historique. Mais voilà, il n’y a pas de scènes vraiment fortes avant un bon moment. Je pense qu’on pourrait retirer 40% du texte sans que ça porte atteinte à l’histoire, tout en améliorant grandement le confort de jeu. Dans ces phases-là les quêtes sont assez laborieuses et de surcroît toujours les mêmes : je veux bien aller chercher des chats perdus ou remplacer des ampoules, il n’y a pas de sot métier, MAIS PUTAIN PAS PENDANT 50H PITIE!

cards

Cependant, quelques mini-jeux viendront égayer les missions : un jeu de cartes, une longue quête annexe de pêche, fête foraine ou encore tests scolaires sur les thèmes abordés dans les feuilles de synthèses dispos à la bibliothèque. Ca distrait, mais l’impact sur l’aventure en générale est quasi-nul et c’est dommage.

Fort heureusement, la dernière partie du jeu est beaucoup plus prenante, avec tellement de bouleversements ahurissants qui s’enchaînent qu’on se demande pourquoi ils n’ont pas été mieux répartis. Les vrais méchants se dévoilent progressivement et on a alors droit à quelques intenses confrontations tant ces vilains sont efficaces dans leur rôle. Un vrai suspense s’installe dans le déroulement des événements et le jeu devient alors très accrocheur : on part vraiment au combat la fleur au fusil jusqu’à la fin qui prend aux tripes, et qui y reste d’ailleurs puisque le jeu fini sur un cliffhanger qui va te pourrir la vie jusqu’à la sortie de la suite.

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Parlons maintenant système de jeu. Beaucoup de quêtes ainsi que l’aventure principale vous demandent d’aller chercher telle chose ou telle personne. Sauf que tout les objectifs sont symbolisés sur la carte, et ce n’est même pas désactivable. On passe donc le plus clair de son temps à aller d’un point A à un point B. Ca m’énerve… mais laissez-moi chercher bordel, JE VEUX CHERCHER! Ajoutez à cela des chemins très linéaires à la FFXIII, sans possibilité de revenir dans les villes/donjons visités, et vous avez un système de progression assez vieillot.

Sarah d

Au niveau des combats, c’est déjà beaucoup mieux : ceci sont très stratégiques et requièrent pas mal de jugeote si on veut l’emporter. Vos personnages sont libres de leurs mouvements sur l’aire de jeu : comme dans un Hyperdimension Neptune Victory, le placement est une variable importante si on veut attaquer et défendre correctement. Les actions sont divisées entre attaquer, skill et magie, avec des effets très très variés et une grande emphase mise sur la recherche des forces et faiblesses de l’adversaire. Faiblesses élémentaires bien sûr, mais également la résistance plus ou moins élevée en fonctions des différents types d’armes.

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Par extension, l’exploitation de ces faiblesses, ainsi que votre relation vis à vis de vos camarades, permet de déclencher des actions de soutien de leur part, à la manière d’un Fire Emblem Awakening. A noter que comme dans ce denier, l’efficacité augmente avec le friend level. Le bilan est donc très satisfaisant, d’autant plus que les ennemis comme les boss agissent tous de façon très différente, relançant constamment l’intérêt des combats. La plupart des capacités de vos personnages sont organisées via un système de Quartz à équiper. Ceux-ci, s’utilisant comme des matérias de FFVII, ajoutent non seulement des sorts mais aussi des effets de statut  (lenteur, mort instantanée, etc.) aux attaques classiques ou des points de statut (HP, DEF, etc.). La colonne de droite qui décide des tours recèle aussi différents effets, qui s’applique à l’unité dont c’est le tour. Vous pouvez ainsi bénéficier de soins gratuits ou d’un tour sans consommation de MP. A l’inverse, certains donjons peu accueillants auront des malus sur certains tours (disparition, mort instantanée). C’est un peu une roulette russe, car ce système s’applique aussi bien aux alliés qu’aux ennemis.

Nosferatu

Cependant, deux choses m’ont fait tiquer : POURQUOI, MAIS PUTAIN POURQUOI MA JAUGE DE SKILL TOMBE-T-ELLE A ZERO LORSQUE LE PERSONNAGE EST KO? Déjà ça n’a rien de logique (car la barre de magie est conservée), mais c’est surtout ultra-insupportable étant donné que l’utilisation skills est capitale, bien plus que la magie (les limit breaks nécessitent tout vos skills points, et croyez-moi vous en avez besoin). La deuxième chose, c’est que même en normal ce jeu est atrocement dur. Vers la fin de l’aventure, les boss balancent des états aléatoires à tire larigot, sont appuyés par des sbires surpuissants ou revenant à l’infini, et font des attaques de zone qui pètent les dents. A sa décharge, signalons qu’après chaque défaite, SnK vous permet de recommencer le combat avec les stats de l’ennemi diminuées de 10%, si bien qu’au 3e essai en général c’est parfaitement faisable. Mais quand même… qu’est-ce que j’ai mangé…

angelica

Terminons par l’aspect technique. Je dirais… oui et non. Si le jeu est fort joli sur PSVita, la modélisation des personnages est inégale. Alisa par exemple est un peu ratée (ce qui m’embête, car c’est ma préférée), mais Sarah, Fy ou Laura par exemple sont impeccables.

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D’un autre côté, les monstres sont extraordinairement bien modélisés et villes & campagne rendent comme jamais on avait vu encore sur portable. Tout cela est un peu gâché par quelques bugs de collision stupides et des déplacements dans certaines localités qui rament horriblement. En ce qui concerne la direction artistique et le character design, je ne vous cache pas que j’adore et que j’ai acheté ce jeu exprès pour ça.

Je suis horriblement frustré par ce Sen No Kiseki dont j’attendais énormément. J’ai failli lancer la PSVita par la fenêtre plusieurs fois et je me demande encore maintenant si je l’ai aimé ou pas. Probablement oui au final, car j’ai fait de très beaux combats, les personnages m’ont beaucoup plu, l’ambiance du jeu est vraiment cool quand l’histoire veut bien accélérer un peu et la fin est vraiment très très bien foutue. Mais voilà, ses défauts sont tels que je ne peux pas le considérer comme la référence que j’attendais. Rendez-vous en septembre pour la suite, parce que je meurs de savoir ce qui se passe et en espérant que Falcom arrive à transformer l’essai.

2 réponses à “Test – Legend of Heroes Sen no Kiseki

  1. Saluuuut, c’est la fille du train :D

    Je viens de finir sen no kiseki 2…….c’est fini, j’arrêêêêêêête cette série, j’en ai marre de ces fins XD je ne veux plus revivre ça T_____T

    ….Vivement le 3 *-* (hum ? qui à parler d’arrêter ? 8D )

    Surtout préviens moi si tu viens au TGS hein :D

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